mercredi 28 mai 2014

MARIAGE DES PRETRES


XXXVIII (f° 93)
Ce n' est qu' au début du III° siècle que tout un vocabulaire emprunté au domaine du Sacré propre à l' Ancien Testament – va s' introduire progressivement dans l' Eglise.
On commencera à parler de Prêtres en utilisant les mots « sacerdos » ou « hiérus ».

XXXIX (f° 93)
L' Apôtre Pierre était marié – et si l' on en croit l' Apôtre Paul, dans (1 Cor. 9, 5°) « N' avons-nous pas le droit de faire suivre une femme croyante comme les autres Apôtres et les frères du Seigneur et Céphas ». Les Ministres de l' Evangile étaient accompagnés de leurs épouses, et Clément d' Alexandrie montre que l' Amour conjugal du premier Pape et de sa femme atteignit son apogée au moment du martyr de l' Apôtre.

XL
Dans le Concile d' Elvire en Espagne on tenta d' imposer la continence aux clercs mariés. L' Eglise d' Orient s' y opposa mais l' idée gagnera en Occident. A la même époque, St Jérome défendra l' utilité de l' état de mariage pour les prêtres, la virginité risquant d' engendrer l' orgueil, écrivit-il dans « Adversus Jovenium » (1.34 . Pl. 23 . 257 b.).
L' Eglise latine interdira totalement le mariage pour les Prêtres au Concile de Latran de 1123 et 1139. (f° 94).

XLI
Le 2-2-70 Paul VI dans une lettre au Cardinal Villot envisage l' ordination d' hommes mariés pour pallier à la crise des Prêtres.

XLII
Du Patriarche Athénagoras dans « Dialogues » : « Nous aussi dans l' Eglise Orthodoxe, nous avons chargé l' homme de fardeaux inutiles que l' Evangile ne justifie pas. Ainsi nous ordonnons au sacerdoce un homme marié, mais nous interdisons à un Prêtre célibataire de se marier après son ordination. Un prêtre célibataire, s' il l' est, non par vocation du célibat, mais parce qu' il n' a pas rencontré avant son ordination celle qui a vocation d' être sa femme, doit pouvoir l' épouser, après, s' il la rencontre sinon, il n' y pas de justice dans l' Eglise ». (f° 97)

XLIII
Au synode de 1971 déjà plusieurs évêques et les cardinaux Alfrink et Suenens ont précisé leur position résumée par Mgr Schmitt qui tend à faire réintégrer les Prêtres mariés . (F° 100).

XLIV
Dans les « Lois Ecclésiastiques » (fos 747-802). Pendant les premiers siècles de l' Eglise (nous apprend le décret de Gratien, distinction LVI) la naissance illégitime des enfants des Prêtres ne les rendaient point irréguliers. On était persuadé que les enfants ne devaient pas souffrir de leurs Pères. J.C.le souverain Pontife est né selon la chair, disait St Jérome de parents qui devaient leur naissance à des conjonctions adultérines : et ils nous apprit par là que quelle que puisse être la naissance d' un clerc, on peut l' élever aux ordres, s' il a les qualités requises. Le scandale que causa dans la suite le grand nombre d' enfants illégitimes des Prêtres, qui étaient promus aux saints Ordres engagea le Pape Urbain II à déclarer irréguliers les enfants des Prêtres qui n' étaient point nés d' un mariage légitime, à moins qu' ils n' entrassent dans un monastère ou dans une maison de chanoines réguliers ».

Ce décret de Gratien nous parlant du décret d' Urbain II nous montre indubitablement qu' en 1095 les Prêtres étaient autorisés à se marier et que cette pratique n' était nullement interdite, car, rappelons que le mariage civil n' existait pas à cette époque, le mariage légitime ne pouvait se faire qu' à l' Eglise.
Source : texte extrait du livre "Des Femmes Prêtres ?" de P. GALLAY -  Edition Bordas de poche.
date d'édition : 1973.

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