Ce n' est qu' au début du III° siècle
que tout un vocabulaire emprunté au domaine du Sacré propre à l'
Ancien Testament – va s' introduire progressivement dans l' Eglise.
On commencera à
parler de Prêtres en utilisant les mots « sacerdos » ou
« hiérus ».
XXXIX
(f° 93)
L'
Apôtre Pierre était marié – et si l' on en croit l' Apôtre
Paul, dans (1 Cor. 9, 5°) « N' avons-nous pas le droit de
faire suivre une femme croyante comme les autres Apôtres et les
frères du Seigneur et Céphas ». Les Ministres de l' Evangile
étaient accompagnés de leurs épouses, et Clément d' Alexandrie
montre que l' Amour conjugal du premier Pape et de sa femme atteignit
son apogée au moment du martyr de l' Apôtre.
XL
Dans
le Concile d' Elvire en Espagne on tenta d'
imposer la continence aux clercs mariés. L' Eglise d' Orient s' y
opposa mais l' idée gagnera en Occident. A la même époque, St
Jérome défendra l' utilité de l' état de mariage pour les
prêtres, la virginité risquant d' engendrer l' orgueil, écrivit-il
dans « Adversus Jovenium » (1.34 . Pl. 23 . 257
b.).
L' Eglise latine interdira
totalement le mariage pour les Prêtres au Concile de Latran de 1123
et 1139. (f° 94).
XLI
Le
2-2-70 Paul VI dans une lettre au Cardinal Villot envisage l'
ordination d' hommes mariés pour pallier à la crise des Prêtres.
XLII
Du
Patriarche Athénagoras dans « Dialogues » : « Nous
aussi dans l' Eglise Orthodoxe, nous avons chargé
l' homme de fardeaux inutiles que l' Evangile ne justifie pas. Ainsi
nous ordonnons au sacerdoce un homme marié, mais nous interdisons à
un Prêtre célibataire de se marier après son ordination. Un prêtre
célibataire, s' il l' est, non par vocation du célibat, mais parce
qu' il n' a pas rencontré avant son ordination celle qui a vocation
d' être sa femme, doit pouvoir l' épouser, après, s' il la
rencontre sinon, il n' y pas de justice dans l' Eglise ». (f°
97)
XLIII
Au
synode de 1971 déjà plusieurs évêques et les cardinaux Alfrink et
Suenens ont précisé leur position résumée par Mgr Schmitt qui
tend à faire réintégrer les Prêtres mariés . (F° 100).
XLIV
Dans les « Lois
Ecclésiastiques » (fos
747-802). Pendant les premiers siècles de l' Eglise (nous apprend le
décret de Gratien, distinction LVI) la naissance illégitime des
enfants des Prêtres ne les rendaient point irréguliers. On était
persuadé que les enfants ne devaient pas souffrir de leurs Pères.
J.C.le souverain Pontife est né selon la chair, disait St Jérome de
parents qui devaient leur naissance à des conjonctions adultérines :
et ils nous apprit par là que quelle que puisse être la naissance
d' un clerc, on peut l' élever aux ordres, s' il a les qualités
requises. Le scandale que causa dans la suite le grand nombre d'
enfants illégitimes des Prêtres, qui étaient promus aux saints
Ordres engagea le Pape Urbain II à déclarer irréguliers les
enfants des Prêtres qui n' étaient point nés d' un mariage
légitime, à moins qu' ils n' entrassent dans un monastère ou dans
une maison de chanoines réguliers ».
Ce
décret de Gratien nous parlant du décret d' Urbain II nous montre
indubitablement qu' en 1095 les Prêtres étaient autorisés à se
marier et que cette pratique n' était nullement interdite, car,
rappelons que le mariage civil n' existait pas à cette époque, le
mariage légitime ne pouvait se faire qu' à l' Eglise.
Source : texte extrait du livre "Des Femmes Prêtres ?" de P. GALLAY - Edition Bordas de poche.
Source : texte extrait du livre "Des Femmes Prêtres ?" de P. GALLAY - Edition Bordas de poche.
date d'édition : 1973.